Fespaco
Quelques images en passant..
Le thé Kancura, qui fait maigrir et changer de couleur de peau…
Extrait du film « la pirogue ».
Impressionnante installation de l’artiste Bernard Pras institut français.
Photo d’une photo d’Aïssa Maïga, institut français.
Gaston Kaboré et autres grands réalisateurs locaux… institut français.
Zalissa Babaud-Zoungrana, réalisatrice de Zamaana.
Françoise, liée à l’institut de formation Imagine, de Gaston Kaboré.
Jacques et JM. Au fond, le « siège » du FESPACO..
Remise des prix au stade, avec la présidente du jury longs métrages, la réalisatrice Euzhan Palcy
Pocas Pascoal, après avoir reçu un prix décerné par l’Union Européenne pour son film « Por Aqui Tudo Bem »..
Prix spécial de l’union africaine, pour la paix et la sécurité…
Mariam Ouedraogo, prix de la meilleure actrice..
Bouquet final pour Tey, d’Alain Gomiz.
Sur la route de Bobo Dioulasso…
Portraits de membres de la famille de Jacques, d’amis et de voisins..
JM et Gaston Kaboré à l’institut Imagine.
Bertin et Karine, respectivement producteur-monteur et réalisatrice
De retour du Burkina Faso. De Ouagadougou exactement, pour le FESPACO.
Quelques films valaient vraiment le détour, et donnaient l’occasion au palpitant de battre aussi du côté du Sénégal, de Lisbonne, de l’Angola, du Maroc… (en vrac) :
– La pirogue, de Moussa Touré, Sénégal, étalon de bronze dans la section long métrage.. devrait être vu par tout le monde, des deux côtés de la Méditerranée…
– O grande Kilapy (la grande arnaque) de Zézé Gamboa, Angola. Les trois premières minutes pourraient laisser croire que l’on va assister à une série B, toute la suite est largement un niveau au dessus, on ressort de là avec un grand sourire..
– Tey (aujourd’hui), d’Alain Gomis, France-Sénégal. Etalon d’or dans la section long métrage. Un film très beau et très émouvant, en particulier dans les premières et dernières parties..
– Zamaana (il est temps), de Zalissa Babaud-Zoungrana, Burkina Faso. Sur le thème de l’excision, avec un discours positif qui montre le changement possible tout en brocardant gentiment les copines africaines pour leur goût (pas toujours désintéressé…) pour les jeunes hommes blancs..
– Por acqui tudo bem, Pocas Pascoal, Portugal-Angola. Un récit autobiographique dans lequel deux soeurs de 16 et 18 ans se retrouvent seules à Lisbonne au début des années 80, envoyées par leur mère qui veut leur épargner les horreurs de la guerre d’indépendance… très fort et raconté avec subtilité…
– Quand ils dorment, de Maryam Touzani, Maroc. Pour une belle approche de la question sensible du rapport des femmes au deuil dans la culture musulmane. Les interdits absurdes, et les rapports de force qui changent, doucement mais sûrement..
D’autres étaient peut-être un peu moins marquants mais étaient tout de même intéressants :
– Toiles d’araignée, d’Ibrahima Toure, Mali. Sur le mariage forcé, plus que mollement combattu par des autorités corrompues, tandis que les membres de la communauté font souvent semblant de ne pas voir…
– Bayini (la patrie), de Saint Pierre Yameogo, Burkina Faso. Le récit d’un épisode méconnu et pourtant assez récent encore. Alors que Gbagbo remet au goût du jour l’ivoirité pour écarter certains rivaux dans la quête du pouvoir, la diaspora burkinabée qui vit dans le pays se fait virer par des milices à grands coups de machettes avant de se faire dépouiller et violer par une partie des troupes « rebelles » en tentant de rejoindre la frontière. Tout ça pour finir dans un camp de réfugié, en attente d’une aide au retour qui tarde cruellement à venir…
Extrait d’un dialogue entre deux réfugiés, quand un pâle représentant de l’ONU vient leur parler sous l’objectif frétillant des photographes :
« – il dit quoi le blanc ?
– il dit rien. Il parle… »
– Zabana, de Saïd Ould Khelifa, Algérie. Sur un jeune homme qui a résisté face aux colons et l’a payé très cher en finissant sur l’échafaud. Une exécution réalisée avec l’assentiment d’un certain Mitterrand François, et qui a mis le feu au poudre, marquant le début de la Bataille d’Alger.
– Président Dia, Sénégal. Sur un homme qui a passé des années en prison pour avoir fait un peu trop d’ombre au poète Léopold Sédar Senghor. Senghor a ensuite pu diriger le pays tranquillement pendant quelques temps encore..
– La puerta de no returno, Espagne-Bénin. Très beau film aussi, sur le retour d’un père au pays après quarante années en Europe sans revoir sa famille. Personnage très touchant, presque trop même par moments. Mais son fils, derrière la caméra, a tout de même très très bien géré..
– Blanche ici, noire là-bas, Claude Haffner, Afrique du Sud-Congo Kinshasa. Film moins léché que le précédent, au langage très télévisé mais pas inintéressant pour autant..
Il n’y en a qu’un seul que je ne conseillerais vraiment pas, malgré la présence de la sublime Aïssa Maïga dans un second rôle (si c’est pour la croiser, mieux vaut se diriger vers Tey..) :
– One Man Show, chapitré en trois parties :
- l’Enfer (pour le spectateur)
- le Purgatoire (de la logohrée)
- le Paradis (quand le générique de fin apparaît)
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