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Mai 26

Le carnaval des animaux

Posted on dimanche, mai 26, 2013 in Festivals, Filmo, Musique

Hier j’étais dans le sud pour un petit festival dont vous avez peut-être vaguement entendu parler.

Comme me le faisait remarquer l’excellent Benoît Chauvin, la petite animation diffusée avant chaque film nous remet sans cesse dans les oreilles une petite bande son officielle qui cadre plutôt bien avec cette manifestation : le carnaval des animaux, de Camille Saint-Saens.

Il y avait en effet quelques beaux specimen du côté de Cannes ces derniers jours. Je ne veux pas parler des pingouins, gazelles et autres représentants de la faune relativement homogène de la croisette, mais plutôt de ceux que l’on pouvait croiser sur les écrans :

– Des chevaux à foison dans Michael Kohlhaas, d’Arnaud des Pallières, plutôt chouette et original malgré quelques longueurs. Mention spéciale à Mads Mikkelsen, assez impressionnant…

– Un beau papillon blanc, des milliers de pigeons, un ours (en peluche) et même une tortue porteuse de bière dans le très beau Henri, de Yolande Moreau.

– Encore une tortue, plutôt du genre musicale, dans My Sweet Pepper Land, de Hiner Saleem. Premier western kurde féministe, extrêmement réjouissant après quelques films un peu plombants…

– Une sublime girafe et de chouettes flamands roses dans la Grande Bellaza, de Paolo Sorrentino. Jolie variation sur Rome et la décadence de quelques uns des plus beaux rejetons de l’empire…

– quelques chiens aussi, et surtout des gens traités pire que des bêtes dans le dernier documentaire de Rithy Panh, parti sensiblement et à l’aide de petites figurines à la recherche de l’image manquante, dans sa jeunesse sombre, à l’ombre des Khmers rouges. Prix de la sélection un certain regard.

Bande son :

Avr 26

Cultures en transition

Posted on vendredi, avril 26, 2013 in Filmo

Sortie aujourd’hui dans les bacs du DVD de Cultures en transition !

A suivre sur le site des éditions Montparnasse.

Mar 26

Ciné Latino

Posted on mardi, mars 26, 2013 in Festivals, Filmo

De retour de Toulouse, pour le festival du cinéma latino-américain.

Quelques films valaient le détour, en particulier :

La piscina, de Carlos Enrique Machado Quintela, Cuba, Venezuela. « Petit » long métrage ou court métrage étiré ? (1h05). Juste le temps qu’il fallait pour se laisser apprivoiser par un maître nageur taiseux et bienveillant, et quatre adolescents. Une unijambiste qui nous désarçonne, un trisomique qui se moque des règles et on lui donne volontiers raison, un boîteux qui finit par nous toucher, tandis que le quatrième a opté pour un mutisme totalement assumé qui interroge tout le monde et finit par le mettre en danger…

Tropicália, de Marcelo Machado, Brésil, Etats-Unis, Royaume-Uni. Forme souvent intéressante, surtout au début, avec des survols d’album photos bien chiadés, de la couleur balancée en vrac dans des images noir et blanc des années 60, la découverte de Caetano Veloso et la redécouverte de Gilberto Gil, d’un mouvement musical un peu fouilli malgré de très beaux objectifs (qui se sont soldés par un petit séjour en prison et quelques années d’exil pour Caetano et Gil), le film finissant malheureusement par devenir un peu difficile à suivre lui aussi..

O duplo, de Juliana Rojas, Brésil. Une histoire basée sur l’idée du Dopelganger (à recouper, orth ntmnt..), une maîtresse en mode automatique vers une certaine folie, pas forçément mon genre de film préféré mais tellement bien léché que l’on se fait happer..

O Duplo [Doppelgänger] – Trailer from maxeluard on Vimeo.

La terre des hommes rouges, Marco Bechis, Brésil, Italie. Un long métrage de fiction sur le combat des indiens dans la région du Mato Grosso, au Brésil, pour récupérer leurs terres ancestrales sur fond de déliquescence culturelle et morale. Les acteurs sont justes et nous emmènent loin dans cette plongée dans un Brésil légèrement différent de celui des cartes postales..

De l’autre côté, de Chantal Akerman, France, Belgique, Australie, Finlande. De long plans séquences, traveling étirés le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, entrecoupé de témoignage de ceux qui ont survécu, et du récit du périple de ceux qui y ont laissé leur peau..

El diaro de Agustin, Ignacio Agüero, Chili, sur ce journal très présent dans la vie publique chilienne et qui a été plus que complaisant sous Pinochet.. de jeunes étudiants en journalisme posent des questions aux responsables toujours en place et qui ont un peu du mal à assumer pour la plupart d’entre eux (à l’exception d’un ancien collaborateur de Pinochet qui reste bien droit dans ses bottes et dit grosso modo que la dictature a encore été trop douce. La preuve : elle a pris fin…).

Mar 6

Fespaco

Posted on mercredi, mars 6, 2013 in Festivals, Filmo, Photo

Quelques images en passant..

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Le thé Kancura, qui fait maigrir et changer de couleur de peau…

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Extrait du film « la pirogue ».

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Impressionnante installation de l’artiste Bernard Pras institut français.

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Photo d’une photo d’Aïssa Maïga, institut français.

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Gaston Kaboré et autres grands réalisateurs locaux… institut français.

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Zalissa Babaud-Zoungrana, réalisatrice de Zamaana.

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Françoise, liée à l’institut de formation Imagine, de Gaston Kaboré.

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Jacques et JM. Au fond, le « siège » du FESPACO..

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Remise des prix au stade, avec la présidente du jury longs métrages, la réalisatrice Euzhan Palcy

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Pocas Pascoal, après avoir reçu un prix décerné par l’Union Européenne pour son film « Por Aqui Tudo Bem »..

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Prix spécial de l’union africaine, pour la paix et la sécurité…

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Mariam Ouedraogo, prix de la meilleure actrice..

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Bouquet final pour Tey, d’Alain Gomiz.

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Sur la route de Bobo Dioulasso…

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Portraits de membres de la famille de Jacques, d’amis et de voisins..

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JM et Gaston Kaboré à l’institut Imagine.

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Bertin et Karine, respectivement producteur-monteur et réalisatrice

De retour du Burkina Faso. De Ouagadougou exactement, pour le FESPACO.

Quelques films valaient vraiment le détour, et donnaient l’occasion au palpitant de battre aussi du côté du Sénégal, de Lisbonne, de l’Angola, du Maroc… (en vrac) :

La pirogue, de Moussa Touré, Sénégal, étalon de bronze dans la section long métrage.. devrait être vu par tout le monde, des deux côtés de la Méditerranée…

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O grande Kilapy (la grande arnaque) de Zézé Gamboa, Angola. Les trois premières minutes pourraient laisser croire que l’on va assister à une série B, toute la suite est largement un niveau au dessus, on ressort de là avec un grand sourire..

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– Tey (aujourd’hui), d’Alain Gomis, France-Sénégal. Etalon d’or dans la section long métrage. Un film très beau et très émouvant, en particulier dans les premières et dernières parties..

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Zamaana (il est temps), de Zalissa Babaud-Zoungrana, Burkina Faso. Sur le thème de l’excision, avec un discours positif qui montre le changement possible tout en brocardant gentiment les copines africaines pour leur goût (pas toujours désintéressé…) pour les jeunes hommes blancs..

Por acqui tudo bem, Pocas Pascoal, Portugal-Angola. Un récit autobiographique dans lequel deux soeurs de 16 et 18 ans se retrouvent seules à Lisbonne au début des années 80, envoyées par leur mère qui veut leur épargner les horreurs de la guerre d’indépendance… très fort et raconté avec subtilité…

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Quand ils dorment, de Maryam Touzani, Maroc. Pour une belle approche de la question sensible du rapport des femmes au deuil dans la culture musulmane. Les interdits absurdes, et les rapports de force qui changent, doucement mais sûrement..

D’autres étaient peut-être un peu moins marquants mais étaient tout de même intéressants :

– Toiles d’araignée, d’Ibrahima Toure, Mali. Sur le mariage forcé, plus que mollement combattu par des autorités corrompues, tandis que les membres de la communauté font souvent semblant de ne pas voir…

– Bayini (la patrie), de Saint Pierre Yameogo, Burkina Faso. Le récit d’un épisode méconnu et pourtant assez récent encore. Alors que Gbagbo remet au goût du jour l’ivoirité pour écarter certains rivaux dans la quête du pouvoir, la diaspora burkinabée qui vit dans le pays se fait virer par des milices à grands coups de machettes avant de se faire dépouiller et violer par une partie des troupes « rebelles » en tentant de rejoindre la frontière. Tout ça pour finir dans un camp de réfugié, en attente d’une aide au retour qui tarde cruellement à venir…

Extrait d’un dialogue entre deux réfugiés, quand un pâle représentant de l’ONU vient leur parler sous l’objectif frétillant des photographes :
« – il dit quoi le blanc ?
– il dit rien. Il parle… »

– Zabana, de Saïd Ould Khelifa, Algérie. Sur un jeune homme qui a résisté face aux colons et l’a payé très cher en finissant sur l’échafaud. Une exécution réalisée avec l’assentiment d’un certain Mitterrand François, et qui a mis le feu au poudre, marquant le début de la Bataille d’Alger.

– Président Dia, Sénégal. Sur un homme qui a passé des années en prison pour avoir fait un peu trop d’ombre au poète Léopold Sédar Senghor. Senghor a ensuite pu diriger le pays tranquillement pendant quelques temps encore..

– La puerta de no returno, Espagne-Bénin. Très beau film aussi, sur le retour d’un père au pays après quarante années en Europe sans revoir sa famille. Personnage très touchant, presque trop même par moments. Mais son fils, derrière la caméra, a tout de même très très bien géré..

– Blanche ici, noire là-bas, Claude Haffner, Afrique du Sud-Congo Kinshasa. Film moins léché que le précédent, au langage très télévisé mais pas inintéressant pour autant..

Il n’y en a qu’un seul que je ne conseillerais vraiment pas, malgré la présence de la sublime Aïssa Maïga dans un second rôle (si c’est pour la croiser, mieux vaut se diriger vers Tey..) :

– One Man Show, chapitré en trois parties :

  • l’Enfer (pour le spectateur)
  • le Purgatoire (de la logohrée)
  • le Paradis (quand le générique de fin apparaît)
Jan 16

Bonne année !

Posted on mercredi, janvier 16, 2013 in Filmo, Musique, Photo


Place dite from Bada Luna on Vimeo.

(court métrage réalisé dans le cadre du projet « Paris Place » de l’association Arrimage). Merci à Ayato pour la musique !

A suivre aussi, quelques photos de Bruxelles, accrochées au 16 de la rue Sainte Marthe, jusqu’à la fin du mois… Merci Rana et Micha !






Déc 31

Chinatown

Posted on lundi, décembre 31, 2012 in Filmo

Dans ce film noir sur fond de guerre de l’eau à Los Angeles, John Huston est Noah Cross, père d’Evelyn Mulwray, jouée par Faye Dunaway, et dont J.J. Gittes, sous les traits de Jack Nicholson, tombe un peu amoureux… Pendant ce temps-là, dans la vraie vie, le futur Joker venait d’épouser la future Morticia de la Famille Adams, Anjelica Huston, fille du réalisateur du Faucon Maltais, grand classique du film noir… boucle doublement bouclée…

Déc 17

Dewaere

Posted on lundi, décembre 17, 2012 in Filmo


(à regarder absolument jusqu’au bout…)

Sep 9

My own private..

Posted on dimanche, septembre 9, 2012 in Filmo

idaho
… Idaho…

Août 7

Fichue malédiction…

Posted on mardi, août 7, 2012 in Formations, Musique

Arte raccord sans le savoir ?

En commençant la soirée sur la malédiction du plastique et en la terminant sur le Lauréat..

Mr. McGuire: I want to say one word to you. Just one word.
Benjamin: Yes, sir.
Mr. McGuire: Are you listening?
Benjamin: Yes, I am.
Mr. McGuire: Plastics.
Benjamin: Exactly how do you mean?
Mr. McGuire: There’s a great future in plastics. Think about it. Will you think about it?
Benjamin: Yes sir, I will.
Mr. McGuire: I’ve said it, that’s the deal.


Bande son :

http://www.arte.tv/fr/Le-laureat/6789934.html

Juil 16

La baie des Traîtres

Posted on lundi, juillet 16, 2012 in Notes pour plus tard...

Devant la baie, l’îlot désert de Hanakee ressemblait à un cachalot endormi, un grand cétacé de ceux que venaient pêcher jadis, depuis l’Amérique du Nord, ces baleiniers dont les habitants de Hiva Oa avaient encore une peur panique. Car, à ce qu’on racontait, l’équipage de ces bateaux avait coutume de soûler les indigènes pour ensuite les enlever et les emmener avec eux, comme esclaves. C’est avec un de ces baleiniers que s’était produit cet épisode qui donnait à la baie son nom infâme. Las de ces enlèvements, les indigènes de Hiva Oa auraient accueilli avec fêtes, danses et banquets de poisson cru et de cochon sauvage l’équipage d’un de ces bateaux. Et, au milieu du festin, ils les avaient tous égorgés. « Avouez qu’ils les ont mangé ! rugissait Koké, exalté, chaque fois qu’il entendant cette histoire. Bravo ! Bien fait pour eux, drôlement bien fait ! »